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Innovation

Droit et innovation

Quelques sources d’information sur un sujet qui alimente beaucoup la blogosphère depuis quelques mois. On les comprend, les avocats ont peur de « l’ubérisation ». La parade c’est l’INNOVATION !

Au programme : étude, thèse, conférence, meet-up, atelier, workshop, articles, newsletters, twittos à suivre et veille.
Merci à Jean Gasnault pour quelques sources communiquées.

Innovation

L’étude

L’innovation dans la profession d’avocat. Une étude réalisée par la Clinique de l’Ecole de Droit de Sciences Po en partenariat avec l’Incubateur du Barreau de Paris, Décembre 2015

http://www.sciencespo.fr/ecole-de-droit/sites/sciencespo.fr.ecole-de-droit/files/IBP%20Rapport%20Innovation_decembre2015.pdf

Avec une intéressante bibliographie en fin d’étude.

La thèse

Comment la digitalisation démocratise l’accès au droit ? par Blandine Jugé

Ma thèse en 2 minutes :

http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/21/avocats-start-ups_n_7105994.html

Quelques sites

L’Incubateur du Barreau de Paris : http://incubateur-barreaudeparis.com/

Innovation juridique par Le Village de la justice /LegiTeam : http://www.innovation-juridique.eu/ et la rubrique Management\Technologies et innovations pour les métiers du droit sur le site http://www.village-justice.com/

JINOV (les journées de l’innovation du Droit et du Chiffre) (Arnaud Dumourier) : http://www.jinov.fr/.
Voir aussi http://www.lemondedudroit.fr/

OpenLaw : http://openlaw.fr/

Open Law, le droit ouvert est un projet de cocréation destiné à mettre en valeur le droit ouvert, accompagner globalement l’ouverture des données juridiques et stimuler l’innovation collaborative autour des données juridiques ouvertes.

Voir aussi la page Legal Innovation Paris Meetup http://www.meetup.com/fr-FR/Legal-Innovation-Paris/ pour le calendrier des manifestations.

Possibilité de recevoir la newsletter OpenLaw suite à une participation aux différents Meet-Up ou Programme organisés par l’Association Open Law.

La presse

La presse juridique : voir notamment la LJA, les Petites Affiches, la Gazette du Palais, le Recueil Dalloz, Dalloz Avocats, la Semaine Juridique, …

Les Echos, Le Nouvel Économiste, L’usine Digitale… font régulièrement des articles sur ce sujet.

La veille

Une newsletter Droit & Innovation a été lancée en 2016 par Leganov (Alexis Deborde)
Inscrivez pour recevoir notre veille Droit & Innovation chaque vendredi midi ! https://t.co/ExkB5fNPbZ : http://www.leganov.com/

La newsletter de Darwin Consulting (Etienne Vandewalle) dédiée à L’innovation juridique, fiscale et comptable « Nous assurons une veille permanente sur les innovations et bonnes pratiques au niveau mondial et un suivi constant des avancées technologiques et des innovations de rupture : services en ligne, mobilité, web sémantique, réseaux sociaux, e-learning, data, objets connectés… »
Formulaire d’abonnement Elodie Teissedre est la curatrice du Scoopit Droit d’avenir, la revue du changement chez les professionnels du droit : http://www.scoop.it/t/good-news-by-elodie-teissedre

Sur Twitter

Un tel sujet ne peut que faire le buzz sur Twitter.

Quelques twittos à suivre :

@adumourier
@AlexisDeborde
@BlandineJuge
@clarisseberrebi
@juridique_innov
@LEGA_NOV
@l_incubateur
@OpenLaw_fr
@wickers_t

et quelques hastags : #droit #innovation #avocat #legal #tech #legaltech #startup #transformation #numérique #ubérisation

D’après une récente étude L’avocat et l’information juridique sur internet par Solulaw

68% des avocats interrogés (entre juillet 2015 et janvier 2016) se disent prêt à innover pour faire évoluer leur pratique

Etude complète ici : https://www.solulaw.com/docs/avocat_et_information.pdf,

et analyse ici : https://blog.solulaw.com/2016/02/29/si-les-avocats-prenaient-le-controle-de-linfo-juridique-en-ligne/

Attention, à l’overdose. En 2015 c’était le terme BIGDATA qui était à la mode. En 2016, je prédis un bel avenir à INNOVATION !

Pourtant, nous savons depuis les années 70, qu’en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées !

Se méfier des « y’a qu’à faut qu’on… » !

Entre toutes ces lectures, ces ateliers, ces rencontres, ne pas oublier de garder un peu de temps pour son propre brainstorming et pour innover !

Outils de veille par Raphaël Rey

Outils de veille : catalogue de solutions gratuites ou peu coûteuses

Je souhaitais revenir dans cet article sur le document slideshares Outils de veille. Ce document a été beaucoup partagé sur les médias sociaux mais la durée de l’information y est tellement éphémère qu’il se pourrait que vous soyez passés à côté.

Or c’est une mine d’informations utiles.

Ce document est l’œuvre de Raphaël Rey, Assistant d’enseignement à la Haute Ecole de Gestion de Genève (HEG).

Raphaël Rey dresse un inventaire de solutions de veilles gratuites ou peu coûteuses dans un plan de classement de neuf rubriques : agrégateurs de flux RSS, agents d’alerte, agents de surveillance, outils de bookmarking et de capitalisation, outils de curation et de diffusion, plateformes multifonctionnelles, services d’automatisation, outils de visualisation et de traitement des données.

J’attire votre attention sur le chapitre 1 qui propose une légende qui vous permettra d’un seul coup d’œil de savoir si vous êtes en présence d’un outil gratuit/freemium/ou gratuit mais trop peu efficient, un logiciel favorisant le travail collaboratif ou pas, un logiciel permettant une diffusion publique, etc…

L’ensemble de l’étude fait 47 pages/écrans.
Chaque outil fait l’objet d’une fiche synthétique reprenant le cadre de son utilisation, ses fonctionnalités et avantages, ses inconvénients, le lien vers l’outil et une capture d’écran de l’interface.

A la fin des trois plus grosses rubriques, un tableau récapitulatif permet de comparer les différents outils selon les critères de sélection étudiés.

L’ensemble est très lisible. Dans chaque rubrique, les outils semblent être présentés du plus « populaire » au plus particulier.

Ce qui m’a semblé remarquable dans ce travail :

Raphaël Rey ne manque pas de signaler si un outil est collaboratif ou non. Chacun sait que la veille sera très différente si elle est individuelle ou si elle doit être réalisée par une équipe.

Si la solution gratuite est vraiment limitée, Raphël Rey n’hésite pas à vous le dire. A quoi bon un logiciel gratuit si on ne peut rien faire avec ou s’il est amené à disparaître aussi rapidement qu’il est venu sur le marché ?

De même, Raphaël Rey vous indique si la prise en main est complexe. Je regrette que feu Yahoo Pipes n’existe plus car j’aurais aimé avoir l’avis de l’auteur. A chaque fois que j’ai vu Yahoo Pipes en démonstration, j’ai ressenti comme un grand moment de solitude, le genre d’outil à vous dégoûter de faire de la veille à tout jamais ! Là au moins c’est clair, le lecteur sait dans quoi il s’engage.

Pour conclure, cette étude est pour moi d’un niveau égal, voir supérieur, aux panoramas d’outils que l’on trouve dans les revues professionnelles. La bonne nouvelle est qu’elle est d’accès libre sur SlideShare.

Si la veille est une activité complémentaire de votre activité principale, il n’est pas forcément utile de maîtriser ou avoir un avis sur tous les outils listés, en revanche il me semble important d’avoir une liste des outils qui comptent et ont fait leurs preuves.

Connaître les noms et les principales fonctionnalités pour pouvoir s’y intéresser rapidement en cas de besoin.

Profiter d’une période un peu plus calme pour tester tel ou tel outil qui pourrait améliorer votre performance de veilleur.

L’autre bonne nouvelle est que l’auteur envisage de mettre ce document à jour. Au moment de la rédaction de mon article, il est daté du 19 novembre 2015.

 

A lire en complément de ce panorama, une récente interview (9/11/15) de Serge Courrier par Raphaël Bavière sur les évolutions de la fonction veille, ses chausse-trappes et voies d’amélioration.

Deux citations de Serge Courrier à méditer :

Première erreur, négliger la partie amont de la veille au profit des outils. […]

Tout le monde peut utiliser des outils de veille, c’est vrai, et développer de manière empirique un processus utile à une partie de son activité. Ne serait-ce que de la veille « documentaire » pour suivre les évolutions de son secteur. Mais il faut à un moment franchir le pas pour tenter d’en faire un outil d’aide à la prise de décisions.

 

Alinea By Luxia Homepage

Alinéa By Luxia, interview d’Ismaël Ziani

Début septembre 2015, je recevais Ismaël Ziani, associé co-fondateur d’Alinéa by Luxia, l’occasion pour moi de lui poser quelques questions sur son entreprise.

Alinea By Luxia Homepage

Pouvez-vous nous dire brièvement en quoi consiste Alinéa by Luxia ?

Alinéa By Luxia est une solution de veille juridique nouvelle génération. Elle regroupe le droit français (Légifrance) et le droit européen (Eur-Lex). Elle permet de réaliser des recherches à partir d’un formulaire monochamp (de type Google) assisté d’un analyseur de requêtes juridiques issu de nos travaux de recherche. En termes simples : vous saisissez ce que vous voulez (texte, date, n°de pourvoi,…) et nous vous proposons les résultats les plus pertinents.

Quelles sont les forces de votre entreprise ?

Au cœur même d’Alinéa By Luxia, il y a l’innovation. Luxia est à l’origine une start-up issue de l’Ecole des Mines de Paris (où Georges-André Silber, co-fondateur, était enseignant-chercheur). De nombreux travaux de recherche sur les corpus juridiques pour mieux représenter le droit et mieux appréhender son évolution, nous ont conduit à la création d’une nouvelle offre pour réaliser sa veille juridique.

C’est parce que le droit est vivant que nous avons imaginé des solutions pour suivre les versions d’un texte, comparer les différences d’une version à l’autre, créer une veille automatisée ou encore réaliser une recherche complexe en toute simplicité.

Quelles sont les forces de votre outil ?

Il met la technique et l’innovation au service de l’utilisateur. Par exemple le moteur de recherche qui permet à la fois de faire une recherche plein texte ou via un numéro de décision, d’une date… sans que vous ayez à cocher des cases ou remplir des formulaires : Alinéa By Luxia reconnaît votre syntaxe.

Ou encore les facettes (filtres) associées à une recherche qui permettent de choisir un corpus, une juridiction, une date, une période et même tout ça à la fois.

Filtres Alinéa by Luxia

Il y a aussi le système de versions d’un document (nous avons toutes les versions passées, en vigueur et futures de tous les codes) qui permet de réaliser une veille et visualiser ce qui a changé entre deux versions et même de savoir ce qui va changer dans le futur (lorsque la version en vigueur différée est disponible).

Ligne de vie Alinéa by Luxia

Comparaison Alinéa by Luxia

C’est également un système de veille simple à utiliser et à un tarif très abordable pour les avocats et juristes d’entreprises (322,92€ / an).

Puis il faut souligner qu’Alinéa By Luxia est d’une redoutable rapidité et fluidité !

Quelles sont les fonctionnalités qui optimisent la consultation ?

Alinéa By Luxia a été pensé avec une ergonomie qui facilite la lecture et épurée de tout élément qui la perturbe. La mise en forme a été particulièrement travaillée et chaque support (smartphone, ordinateur de bureau) a sa version optimisée.

Copies d'ecran mobile Alinéa by Luxia

C’est aussi une solution de partage, vers les réseaux sociaux, en interne, via QR code ou par messagerie intégrée. L’accès aux sources est gratuit, bref c’est un produit ouvert.

C’est dans les détails que vous remarquerez à quel point nous avons travaillé pour faire d’Alinéa By Luxia une solution précieuse pour gagner du temps. Je pense notamment au « quick view » qui permet de visualiser un document sans avoir à l’ouvrir, aux liens pérennes, aux recherches et favoris intelligents (qui se mettent à jour automatiquement lorsque le document évolue), à la génération de PDF avec une mise en page travaillée qui en fait un document de travail…etc.

Quickview Alinéa by Luxia

Quels sont vos projets ?

Ismaël Ziani

Ismaël Ziani

Il y en a tellement ! Notre ADN c’est l’innovation. Nous allons donc continuer d’une part à ajouter des contenus pour enrichir notre site qui compte déjà plus de 6 millions de documents. Nous nous intéressons notamment à la doctrine gratuite disponible sur les sites web mais aussi à tout ce qui constitue d’une manière ou d’une autre de la veille juridique.

D’autre part, nous poursuivons nos travaux autour d’un graphe des données juridiques afin de les lier et les rendre interopérables. Si cela semble un peu technique a priori, c’est à la clé une façon de faciliter l’accès au droit pour les utilisateurs, qu’ils soient rompus à la veille juridique ou non.

MERCI !

Site : http://alineabyluxia.fr/

Dalloz Avocats n° 5, mai 2015

La revue Dalloz Avocats publie un dossier sur Twitter

Dalloz Avocats n° 5, mai 2015La revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre a publié dans son numéro 5 du mois de mai 2015 une version mise à jour et légèrement remaniée de mon billet Pourquoi et comment utiliser Twitter pour sa veille métier ? (rubrique Stratégie de développement du cabinet, pages 198-202).

 

 

Cet article est accompagné deux encadrés (rédigés par la rédaction de Dalloz-avocats ):

  • quelques abréviations ou mots de vocabulaire à connaître,
  • quelques suggestions de comptes à suivre dans le cadre d’une veille métier.

Le dossier est complété par un article rédigé par Aurélie Prosper et Aurélie Lustrement, consultantes média de l’agence Eliott & Markus : Comment l’avocat doit-il twitter ? Les cinq conseils essentiels.

Retrouvez la revue Dalloz Avocats Exercer et entreprendre sur le portail numérique Dalloz ou en version papier (les deux sur abonnement).

Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. - 2e édition. - Paris :Eyrolles, 2014. - 299 p. - (Accès libre). - ISBN 978-2-212-13945-7

Organiser sa veille sur Internet par Xavier Delengaigne

Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. - 2e édition. - Paris :Eyrolles, 2014. - 299 p. - (Accès libre). - ISBN 978-2-212-13945-7Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google… Outils et astuces pour le professionnel / Xavier Delengaigne. – 2e édition. – Paris : Eyrolles, 2014. – 299 p. – (Accès libre). – ISBN 978-2-212-13945-7

Pour commencer, un livre qui aborde dans son chapitre Bien préparer sa recherche le concept de Sérendipité gagne forcément ma sympathie.

La sérendipité : quel mot compliqué !
Bien souvent, lorsque nous nous lançons dans des recherches sur le Web, nous trouvons au fil de nos pérégrinations des informations intéressantes bien que non souhaitées au départ. Ce heureux processus porte un nom compliqué de prime abord : la sérendipité.
« La sérendipité est l’art de découvrir, inventer et créer ce à quoi on ne s’attend pas. » La sérendipité n’est pas le strict hasard. Le terme tirerait son origine d’un conte persan d’Amir Khusrau, narrant les pérégrinations des trois fils du roi de Serendip (p. 33).

L’avantage indéniable de l’ouvrage est de présenter de façon très claire sur un même support toutes les étapes de la veille de la préparation de la recherche, en passant par la collecte des données puis par leur analyse avant leur diffusion.

L’inconvénient : bien que l’ouvrage soit récent (2014), il se périmera vite, pas forcément du côté des méthodes mais surtout en ce qui concerne les outils analysés. Attention, quelques mentions de feu Google Reader de-ci, de-là.

L’ouvrage reste toutefois un bon moyen de mettre à jour ses connaissances, d’en savoir le minimum sur un outil avant de se lancer dans son apprentissage, de découvrir des sources pas toujours facilement identifiables ou de repérer quelques astuces inédites pour améliorer son efficacité.

A noter, l’auteur, Xavier Delengaigne est notamment formateur en cartographie de l’information (mind mapping). De ce fait, il en parle à plusieurs reprises schémas à l’appui : dessiner la carte mentale de votre recherche par mots-clés (p. 31), modèle de plan de veille e-marketing sous forme de carte mentale (p. 38), diffuser sa veille à l’aide d’une carte mentale (pp. 249-251). Personnellement je trouve l’idée assez fascinante même si à ce jour je n’en ai pas encore l’usage.

J’ai l’intention d’utiliser cet ouvrage pour me familiariser avec Evernote et revoir quelques fondamentaux sur Diigo.
En revanche, je ne suis pas d’accord avec l’auteur sur le fait que Yahoo! Pipes est un outil simple d’utilisation (p. 128). A chaque fois que j’ai eu l’occasion d’avoir une démonstration de Yahoo! Pipes en atelier veille, les personnes en charge de la démonstration, tous des « geeks acharnés », ne manquaient pas d’indiquer la difficulté de prise en main de cet outil.

L’ouvrage peut se lire d’une traite ou par un accès très simple directement à l’outil recherché grâce à une table des matières et à un index très détaillés. Les copies d’écran, figures, tableaux, avis d’expert et encadrés font de cet ouvrage un outil résolument pratique.

D’autres chroniques de l’ouvrage :

http://brich59.canalblog.com/archives/2014/11/21/31002356.html

http://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/organiser-sa-veille-sur-internet-9782212139457

Sites de l’auteur :
Site internet : www.xdel.fr
Blog : www.collectivitenumerique.fr

 

Veille collaborative

Formation Animer une veille collaborative, retour d’expérience par Natacha Couvert-Tarnowka

Veille collaborativeAnimer une veille collaborative : programme de la formation sur le site de l’ADBS :
http://www.adbs.fr/animer-une-veille-collaborative-142882.htm?RH=1410350879074

J’ai été intriguée par le concept de « veille collaborative » et je me suis demandé comment il était possible de mettre en place ce type de collaboration.

Avant tout, la veille collaborative est le prolongement de veilles existantes. Il faut donc établir une réflexion stratégique importante car elle implique nécessairement de l’humain, des outils et de l’organisation.

  • De l’humain: le professionnel de veille doit capter l’information pour que le dirigeant puisse prendre la bonne décision. Il doit donc aller à la rencontre de ceux qui détiennent cette information, notamment les experts du domaine, et adapter son comportement en fonction des différentes personnes. L’implication de tous est essentielle.
  • Des outils : les outils facilitent le travail des veilleurs et leur permettent de travailler en réseau. Il existe des logiciels spécialement conçus pour la veille. Google et les flux RSS seront très utiles également. Mais il ne faut pas négliger un outil important : les réseaux (réseaux sociaux, RSE, associations, etc …).
  • De l’organisation : Bien souvent la mise en place de ce type de veille est la volonté d’une hiérarchie. Cela nécessite donc l’implication des managers, une analyse des besoins et du benchmarking.

Animer une veille collaborative n’est pas aisé. Il faut savoir convaincre, faire comprendre le bien-fondé et les apports de la démarche à tous, même aux récalcitrants. Il est important de bien connaître les mécanismes de l’entreprise, de bien organiser et coordonner cette veille pour qu’elle puisse donner des résultats.

Je vous recommande de suivre cette formation car Jérôme Bondu, expert en veille, nous a montré de nombreuses facettes de cette veille collaborative et nous a donné les clés pour mettre en place un tel projet.

Natacha Couvert-Tarnowka
Documentaliste juridique – Archiviste

Action de groupe

Action collective : la réponse de l’IE au nouveau risque réputationnel couru par les entreprises par Pascale Richard

La Loi Hamon du 17 mars 2014 a créé au Code de la consommation l’action de groupe en réparation des préjudices causés en droit de la concurrence et de la consommation, entrée en application au 1er octobre 2014. Les entreprises du commerce électronique BtoC (business to consumer : de l’entreprise au particulier) vont devoir prendre rapidement la mesure du  risque de réputation induit par le nouvel équilibre des forces en présence.

Action de groupe

L’action de groupe : un nouveau dispositif attendu

Le recours collectif est en place depuis maintenant plusieurs mois, et rencontre un accueil enthousiaste du citoyen-consommateur français, selon une étude réalisée par l’IFOP pour le cabinet d’avocats August & Debouzy, et publiée fin décembre 2014. 91 % des personnes interrogées sont en faveur de cette nouvelle « arme de dissuasion massive ». Si la « class action à la française » n’a pas la force de frappe que constitue pour son modèle aux USA le système des dommages punitifs, elle va néanmoins faire peser sur les entreprises un risque de réputation encore difficilement mesurable.

Depuis octobre 2014, les associations de consommateurs habilitées à lancer les actions en ont annoncé quatre, dont seulement deux effectives – qui visent le groupe immobilier Foncia et l’assureur AXA-AGIPI. Mais le premier recours a suscité dès le jour de son introduction plus de 2 300 retombées médias. Et l’enquête IFOP révèle que les sondés pensaient que d’autres actions avaient été engagées à l’encontre de plusieurs sociétés (Servier, Total, ArcelorMittal ou la SNCF). La confusion est à mettre sur le compte des campagnes menées précédemment par les associations de consommateurs désormais initiatrices des nouvelles procédures.

48 heures pour réagir

L’étude menée pour l’IFOP met en avant deux chiffres : 83 % des Français considèrent que les entreprises devront lutter pour maintenir leur image, et 72 % seraient prêts à participer à un boycott des produits et services d’un fournisseur visé par une action collective.

Face à ce public mature et à sa réaction prévisible, l’entreprise doit anticiper une riposte immédiate en raison du potentiel destructeur pour son image de l’effet d’annonce médiatique, dont on mesure l’immédiateté de l’impact. A cet effet, le rôle d’une cellule de crise et celui du Community Manager sur les réseaux sociaux doivent être complémentaires dans la gestion de la communication interne et externe.

Anticiper par l’intelligence économique

Bien en amont, une démarche proactive d’intelligence économique reste la meilleure stratégie de prévention – à mettre en place au plus tôt. Combinant protection de la marque et gestion de l’e-réputation à un système de veille efficace et régulier en matière de conformité et de suivi des normes législatives et réglementaires, l’IE protège les actifs immatériels vitaux pour l’entreprise face au risque judiciaire et à ses dommages réputationnels collatéraux.

En conclusion, rappelons que le nouveau risque doit aussi être assuré financièrement : la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) a estimé  à hauteur de 500 à 600 millions d’euros annuels le surcoût induit par l’introduction de l’action collective sur le prix des prestations pour les professionnels. C’est une autre solide raison pour anticiper plutôt que de subir toute atteinte à l’image de marque de l’entreprise causée par un recours collectif initié à son encontre.

Pascale Richard, Ecole Européenne d’Intelligence Economique (EEIE)

Journée Juriconnexion du 25/11/2014

Etre veilleur aujourd’hui… par Sandrine Esclangon

Lors de la journée Juriconnexion du mardi 25 novembre 2014 consacrée à la veille juridique, dans la session de l’après-midi, il a beaucoup été question de techniques et d’outils.

Journée Juriconnexion du 25/11/2014

Auditorium de l’EFB, crédit photo S. Esclangon

Les nouveaux outils présentés nous offrent plus d’efficacité, d’automatisation, d’exhaustivité et de sécurité dans la construction de nos veilles juridiques, sans compter les développements à venir qui sont très prometteurs.

La conclusion de Sandrine Esclangon, Documentaliste (Taj) a été particulièrement appréciée car elle replaçait la veille dans un contexte d’humains.
Elle insistait sur l’intelligence des professionnels de l’information à même de contrôler la fiabilité des outils et des sources, d’adapter les techniques et de mettre en place le « radar veille » dès le petit matin, de la revue de presse radio entendue en prenant son petit déjeuner en passant par les endroits informels de la collecte d’information (ascenseur, machine à café, couloirs).

Méthodes, outils, humains, tout concourt à faire de la veille juridique un atout stratégique !

Avec l’autorisation de l’auteur, je reproduis ci-dessous sa conclusion.


Conclusion

A l’écoute de toutes ces interventions, j’en conclus qu’être veilleur aujourd’hui n’est pas seulement faire confiance à une machine. Pour toutes les étapes que l’on vient d’évoquer, la surveillance par un professionnel de l’information reste indispensable.

Dès sa mise en place, les échanges avec les usagers pour délimiter le périmètre foisonnent de vocabulaire, mots clés, expressions, documents à exclure, méthodes à envisager. Le documentaliste connait son environnement technologique. Il est formé pour lancer les alertes et jongler avec les outils pour obtenir les résultats pertinents.

Dans le domaine juridique, les sources étant disparates et protéiformes, il ne suffit pas de cliquer 4 fois. C’est un travail d’équipe. Un ou plusieurs documentalistes dans un service travaillent pour plusieurs juristes, eux-mêmes veilleurs à leurs heures.

En continu, il faut rester vigilant et instinctif pour ajouter modifier des termes, chercher des traductions. Par exemple, on n’entendait parler que du crowdfunding il y a encore quelques mois, mais aujourd’hui on ne peut pas exclure l’expression « financement participatif ». Tout comme les stock-options dont la traduction française est longue et source d’erreurs : pluriels, singuliers, mots vides, traits d’union, apostrophe et tutti quanti.

Et ça, c’est mon cerveau qui me l’a dit.

Et puis, Ernst & Young est devenu E&Y. Je l’ai vu en haut de la tour à la Défense alors j’ai mis à jour mon alerte. Au hasard des tweets, je découvre un compte de la cour d’appel de Douai. Chic, enfin des arrêts qui tombent tout cuits ! Mais quelques gazouillis plus tard, mes yeux fixés à l’écran, je constate que j’ai peu d’infos intéressantes. A suivre quand même. L’outil étant pratique, j’évalue rapidement son contenu.

Parallèlement, je continue à surveiller mon sourcing au hasard de posts, pages, « think tank » et directions générales qui naissent au gré des publications au JO.

Un jour que je télécharge un k-bis, je vois que le site Infogreffe met en ligne des informations. Je pose une surveillance de page, mais hélas, je n’ai comme mise à jour qu’un changement de date. Je réfléchis donc à utiliser un « pipe », un filtre qui me permet de pouvoir lire de vraies nouvelles. D’ailleurs, en parlant de vraies nouvelles, combien avons-nous lu d’avant-projets de loi Macron, publiés par diverses entités à plusieurs endroits ?

C’est typiquement le type d’informations dont nous devons sans cesse évaluer la fiabilité.

Quelques jours sans actualités Bofip me paraissent suspects. Le fichier XML pour afficher le flux RSS a changé. C’est l’agent de la DGFIP qui me l’a dit. Donc je mets à jour l’url dans mon agrégateur et je vais tous les jours sur la page du site pour comparer si tout fonctionne bien. S’il n’y avait pas Raynald, je m’en serai rendu compte plus tardivement. Heureusement que j’ai des relations, merci Juriconnexion.

L’autre matin, j’écoutais une revue de presse à la radio qui a inspiré la nôtre, chez Taj le jour même. Un encart dans 20 minutes me rappelle l’ordre du jour du conseil des ministres.

A mémoriser : ne pas louper cette info pour l’expresso.

Devant la machine à café, Julie me demande où on en est du pourvoi en cassation de l’arrêt qu’elle attend. Je n’ai pas de nouvelles, car je n’ai pas moyen de le savoir que d’appeler directement le greffe de la Cour tous les jours.

Plus tard, je croise Christophe dans l’ascenseur qui, en se frottant le menton veut rajouter un nouvel article du code à suivre, car il attend des contentieux sur ce sujet. Il a eu les infos par la bande, le réseau, les bruits de couloir, François qui l’a dit à Paul, ces micros signaux qui déclenchent de nouvelles décisions et nouvelles connexions.

Tous les jours, je dois rester vigilante en attente des annonces, des mises en ligne, des modifications de notre environnement.

J’ai beau avoir un logiciel de veille, je ne peux donc pas totalement lui faire confiance. Il est performant, mais ne détecte pas tous ces petits détails, sauf le jour où, il affiche un dossier de presse mis en ligne quelques heures avant son communiqué qui sera publié sur une autre page, pas forcément liée, ou pas tout de suite.

Enfin, quand j’ai tout rassemblé, compilé, vérifié, agrégé, je prépare mon document à transmettre : électronique, clair, concis et proactif. Et je rêve d’un jour où je pourrais facilement tout envoyer sur une appli pour que l’usager puisse recevoir les informations qu’il a choisi, en réunion, en déplacement, dans le TGV, sans mot de passe, sans code en alphabet cyrillique, ni connexion bizarroïde.

Et pour ça, je continue à m’informer avec mes yeux et mes oreilles.

Encore une fois : merci Juriconnexion.

Sandrine Esclangon, Documentation –  cabinet Taj, sesclangon@taj.fr

Voir aussi, la conclusion d’Emmanuel Barthe, co-président de la Journée Juriconnexion sur son site : Deux visions de la veille dans les structures juridiques.

 

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Guide pratique de la veille par Corinne Dupin

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille

Corinne Dupin. Guide pratique de la veille : diagnostic, collecte, traitement, diffusion, valorisation, outils. Paris : Editions Klog, 2014. 119 p. ISBN 979-10-922272-00-0

 

 

 

 

 

 

Attention, l’auteur le précise dès son introduction, il ne s’agit pas d’un ouvrage technique sur la veille « les tutoriels sont légion sur le web et l’autoformation largement répandue« .
Il s’agit plus d’un guide proposant au veilleur une méthode de travail, des conseils en stratégie de positionnement dans l’organisation qui l’emploie, voire même un peu de psychologie des acteurs.

L’information sur la veille que l’on trouve sur internet consiste la plupart du temps en une information technique sur un nouvel outil à tester ou sur les évolutions d’un outil confirmé ou encore sur un comparatif d’outils et de techniques. A signaler dans ce sens : deux tableaux d’applications de veilles gratuites et payantes avec leurs avantages et leurs inconvénients pages 69 et 70.

Sur internet, l’information de méthodologie de veille existe bien mais elle se résume la plupart du temps aux paragraphes d’introduction de présentations PDF, Powerpoint ou SlidesShares. On y trouve des définitions et de schémas synthétiques concernant notamment les grandes étapes du processus de veille.

L’ouvrage de Corinne Dupin permet de prendre du recul sur la profession de veilleur alors que celui-ci s’inscrit en général dans une course effrénée à l’information.

De nombreux conseils pratiques illustrent les propos de l’auteur. Parmi les tableaux, le tableau 14 page 76 a retenu mon attention. Celui-ci répertorie les interactions possibles avec les clients/usagers. On apprend à agir différent selon que l’usager est geek, fureteur, autonome, partageur ou paresseux.

A ce propos, l’ouvrage de Corinne Dupin remet l’activité de veille dans un contexte collaboratif au sein de l’entreprise avec un pilote et des contributeurs qui participent au processus pas seulement en tant que lecteurs mais aussi en tant que collecteurs d’informations ou analystes. Cette vision collaborative de la veille, bien qu’elle soit très enthousiasmante, doit être plus ou moins facile à appliquer selon l’environnement professionnel. En cabinet d’avocats par exemple, la culture du secret est encore très forte, il pourrait être un peu plus difficile (mais pas impossible) de trouver des relais de veille.

Il est parfois salutaire de se poser pour réfléchir à sa méthodologie et aux évolutions de la fonction veille qui concerne tous les professionnels de l’information. L’ouvrage s’adresse à tous les veilleurs, du public comme du privé, expérimentés ou débutants.
Très intéressante bibliographie de ressources en fin d’ouvrage.

Comme le dit l’auteur :

ce ne sont pas les certitudes qui vont avancer mais les doutes…le veilleur doit assumer d’être un « fauteur de doute » ( !)

Doutons et veillons pour ne pas nous « laisser surprendre et POUR surprendre… . »

A noter : Corinne Dupin interviendra sur les aspects méthodologiques de la veille à la prochaine journée Juriconnexion qui aura lieu le mardi 25 novembre 2014.

Autre chronique de l’ouvrage par Jean-Philippe Accart dans son édito 86, oct.-nov. 2014 : Un nouveau « Guide pratique de la veille »http://www.jpaccart.ch/

Voir aussi le support de l’intervention de Corinne Dupin lors de la Journée annuelle Juriconnexion du 25/11/2014 consacrée à la veille :

Mise en place d’une veille : aspects méthodologiques

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Pourquoi utiliser Twitter pour sa veille métier ?

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Sculpture oiseau fourchette par @GuelfucciC

Vous l’avez sans doute remarqué, les listes de diffusion professionnelles se vident progressivement de leur contenu, c’est une des raisons pour lesquelles il convient de se tourner vers Twitter pour effectuer sa veille métier.

En voici quelques autres :

Pour obtenir l’information en exclusivité ou pour obtenir une information que l’on ne retrouvera pas forcément ailleurs car il est difficile de suivre soi-même tous les sites. Twitter peut être considéré comme un agrégateur de contenus, qu’il convient néanmoins de relever très régulièrement car la durée de vie de l’information y est très courte.

Pour avoir une seconde chance de lire une information à haute valeur ajoutée.  
Certains blogueurs productifs et influents (re)diffusent via Twitter leurs contenus anciens. Ce sont souvent des articles à forte valeur ajoutée, plus ou moins anciens (en général de six mois à deux ans) mais toujours pertinents. De tels messages sont souvent précédés par la mention [Relire] qui indique que l’on a bien affaire à un contenu déjà diffusé. Ce dispositif est particulièrement intéressant lorsque l’on suit depuis peu une personne, que cette personne publie beaucoup (parfois même sur plusieurs sites) et que l’on a loupé ses « bonnes feuilles ». Pour celui qui twitte de la sorte c’est un moyen d’être dans l’actualité sans effort et en valorisant du contenu vraisemblablement enfoui dans la masse internet; pour celui qui le lit, c’est un moyen de faire une veille métier sur des billets où l’information est toujours bonne à prendre même plusieurs mois après sa diffusion.

Suivre des comptes personnels et identifier les experts :

En tant que medium d’information, Twitter permet d’obtenir du contenu plus rapidement et en provenance de profils plus variés que ceux utilisant les classiques fils RSS (étrangers/français, professionnels/amateurs éclairés, etc.).

Pour veiller et diffuser sa veille ou pour suivre la veille de twittos influents.

Pour échanger avec ses pairs, créer et entretenir un réseau de collègues, pour communiquer avec certains professionnels parfois peu accessibles par ailleurs.

Pour obtenir un conseil, une expertise sur un sujet particulier.

Pour trouver des points de vue étrangers (principalement en anglais), des articles (posts) partagés par leurs auteurs ou des lecteurs.

Pour créer du trafic vers son blog, sorte de teasing (le cas échéant).

Suivre les comptes des éditeurs. Certains sont très proactifs sur Twitter alors que leur communication traditionnelle (papier) et numérique (e-mail, newsletters) est limitée. Une communication en temps réel qui pourrait à terme être utilisée pour prévenir des pannes ou éventuels dysfonctionnements et interagir avec les utilisateurs.

Suivre des comptes associatifs (par exemple ADBS, Juriconnexion) : notamment pour être informés d’évènements, pour connaître les points clés d’un évènement grâce aux tweet émis depuis l’évènement en question, pour commenter soi-même un évènement (livetweet). Pour être informé des formations.

Pour élargir ses connaissances en s’intéressant à d’autres secteurs d’activité ou à des outils communs aux métiers de l’information et de la communication. Pour flairer les nouvelles tendances et anticiper les évolutions du métier.

Pour trouver des infographies qui y sont souvent commentées d’autant plus qu’elle sont tellement plus parlantes qu’un long discours.


Les limites :

Se limiter dans les abonnements : trop de tweet tue le tweet… Ou alors il faut créer deux comptes pour ne pas mélanger intérêts personnels et suivi professionnel.

Ne pas hésiter à revoir régulièrement sa liste de ses abonnements.

Sachant que j’utilise Twitter pour une veille métier, je suis amenée à supprimer régulièrement les Twittos qui mélangent engouements personnels et compte professionnel. Je n’ai rien contre un message un peu personnel de temps à autre, notamment le week-end car souvent je peux aussi y trouver un intérêt (par exemple pour les messages à caractère culturel). En revanche, je trouve pénible de suivre une personne qui plusieurs fois par jour fera état de ses pauses café, dégustations de vins, de bières, apéros en tous genres et autres étapes gastronomiques. Non pas, que je n’ai pas l’esprit festif, mais ce genre d’engouement n’a pas de place à mon sens dans un compte Twitter à vocation professionnelle (sauf sur un compte de critique gastronomique ou d’œnologue). Je conseillerais plutôt à la personne d’ouvrir un autre compte Twitter ou de diffuser ce type de contenu à ses amis sur Facebook. Avis personnel qui n’engage que moi.

Pour une autre raison, j’ai été aussi amenée à supprimer des Twittos qui utilisent un logiciel de diffusion automatique de leur contenu et qui vous abreuvent plusieurs fois par jour de messages relatifs à du contenu plus ou moins ancien vous donnant la fausse impression qu’ils sont très productifs alors que vous avez affaire à 10-15 articles qui tournent en boucle. Autant je trouve la pratique de rediffusion de contenu ancien utile [fonction Relire évoquée ci-dessus] si elle est utilisée avec modération, autant l’automatisation de diffusion de contenu, façon matraquage du même article tous les deux jours, est particulièrement pénible. Tout est question de dosage.

Il faut par ailleurs savoir gérer son temps disponible. Suivre plusieurs comptes Twitter demande du temps (mais peut se faire sur dispositif mobile pendant les transports par exemple). Analyser quelques messages en détail demande aussi du temps. Interagir et publier sa veille peut être considéré comme une activité en soi, d’ailleurs certains twittos particulièrement actifs sont parfois consultants ou formateurs à titre principal, ou dorment très peu, ou les deux !

De façon plus générale, la veille effectuée grâce à Twitter doit être intégrée dans sa veille métier tout en conservant ses autres canaux d’information (presse professionnelle, ouvrages professionnels), e-mail, newsletters, fils RSS, recherches sur internet et surtout présence physique lors des manifestations avec un échange verbal entre participants qui ne sera pas limité à 140 signes !


Bref retour d’expérience de ma veille métier sur Twitter :

A la création de votre compte Twitter, méfiez-vous des propositions automatiques d’abonnements. Les miennes concernaient uniquement la communauté corse, on se demande bien pourquoi !

Pour sélectionner des abonnements, il suffira de consulter les abonnements d’un Twittos déjà inscrit au profil similaire. Une fois le profil lancé, Twitter vous suggère aussi des abonnements. N’oubliez pas de limiter vos sources en les évaluant régulièrement, sachez les diversifier plutôt que les additionner.

Sur ce point, on peut se reporter à un extrait du livre de Corinne Dupin Guide pratique de la veille, Klog éditions, 2014 :

Comme leur territoire est très vaste, le défi consiste à y dénicher les contributeurs susceptibles de faire pour soi office de filtres pertinents et de capteurs d’attention. En recommandant les publications qu’ils considèrent clefs dans l’actualité disponible, ils aiguillent leurs contacts vers des lectures ciblées. La délégation du choix de lecture peut avoir ses vertus : gain de temps, indentification de nouvelles sources, découverte de points de vue inédits, ouverture du champ d’investigation…

Ce rôle d’aiguilleur peut évidemment parfaitement être endossé par le professionnel de l’information. Sa tâche consiste ainsi à la fois à identifier ses « tiers de confiance » (de l’art de bien s’entourer !) et à faire lui-même office de « recommandeur » après avoir gagné ses galons de « garant de l’information pertinente ». (p. 65)

Je consulte mon fil d’actualités plusieurs fois par jour.
Je scanne les titres rapidement, je lis parfois une actualité en ligne sur dispositif mobile, éventuellement je retweete une information (assez peu pour l’instant pour éviter les doublons).

Une à plusieurs fois par semaine, je choisis une actualité avec un lien, j’imprime l’article que je lis à tête reposée. Certains de ces articles inspirent ma réflexion et me donnent parfois l’idée d’un article sur ce blog où j’essaye de synthétiser ce que j’ai lu (appropriation de l’information) en ajoutant mon propre point de vue.

J’émets un tweet si j’estime avoir une information originale. Je diffuse les articles de mon blog via Twitter ce qui me permet d’améliorer leur communication.

Je n’oublie pas les autres canaux d’information.

L'oiseau de Twitter par @GuelfucciC

Décoration métal l’oiseau de Twitter par @GuelfucciC

@GuelfucciC, twittos débutante

Avec l’aimable relecture de Pascale Richard, @rascalitsa